Le trading est un univers complexe, où les opportunités de gains peuvent rapidement se transformer en pertes. Pour minimiser ces risques et optimiser les performances, une gestion rigoureuse des risques d’exécution est essentielle. Quelles sont ces obligations et comment les mettre en œuvre ?
Comprendre les risques d’exécution
Dans le domaine du trading, les risques d’exécution font référence aux problèmes qui peuvent survenir lors de la réalisation d’un ordre sur les marchés financiers. Ces problèmes peuvent être liés à des facteurs techniques (latence, défaillance informatique), humains (erreurs de saisie) ou encore à des événements imprévisibles (annonces économiques, catastrophes naturelles). Ils peuvent entraîner des pertes financières importantes pour les investisseurs et les établissements concernés.
Les obligations réglementaires en matière de gestion des risques d’exécution
Afin de protéger les acteurs du marché et assurer la transparence des transactions, plusieurs régulations ont été mises en place pour encadrer la gestion des risques d’exécution dans le trading. Parmi elles, on peut citer :
- La directive MiFID II (Markets in Financial Instruments Directive) : entrée en vigueur en janvier 2018, cette régulation européenne impose aux entreprises d’investissement un certain nombre d’obligations en matière de gestion des risques d’exécution. Ces obligations concernent notamment la mise en place de politiques et procédures pour assurer l’ordre et la transparence des transactions, l’utilisation de technologies appropriées pour limiter les erreurs et défaillances, ou encore la formation et l’évaluation régulière du personnel impliqué.
- Le règlement européen EMIR (European Market Infrastructure Regulation) : adopté en 2012, ce texte impose aux acteurs du marché une série d’exigences en matière de gestion des risques d’exécution liés aux produits dérivés négociés de gré à gré. Il s’agit notamment de mettre en place des mécanismes de compensation centrale, d’établir des procédures pour la confirmation rapide des transactions et de fournir des rapports détaillés sur les positions détenues.
Mettre en œuvre une gestion efficace des risques d’exécution
Pour se conformer aux régulations en vigueur et assurer une bonne maîtrise des risques d’exécution, les entreprises d’investissement doivent :
- Élaborer une politique de gestion des risques : celle-ci doit définir clairement les objectifs, les responsabilités et les processus à suivre pour identifier, évaluer et atténuer les risques d’exécution. Elle doit également prévoir un suivi régulier des performances et un ajustement continu des actions mises en place.
- Investir dans des outils technologiques adaptés : le recours à des systèmes automatisés de surveillance et de contrôle des risques d’exécution permet de réduire les erreurs humaines et d’agir rapidement en cas de défaillance. Il est important de choisir des solutions performantes, évolutives et compatibles avec les exigences réglementaires.
- Assurer la formation et l’évaluation du personnel : les acteurs impliqués dans le traitement des ordres doivent être formés aux procédures et outils de gestion des risques d’exécution, ainsi qu’aux régulations en vigueur. Une évaluation régulière de leurs compétences est également indispensable pour garantir leur efficacité.
- Mettre en place une culture d’entreprise axée sur la gestion des risques : il est essentiel que l’ensemble des collaborateurs comprenne l’importance de la maîtrise des risques d’exécution et soit impliqué dans la démarche. Cela peut passer par une communication interne régulière sur les enjeux, les objectifs et les résultats obtenus, ainsi que par une incitation à remonter les problèmes rencontrés et à proposer des améliorations.
En résumé, la gestion des risques d’exécution dans le trading est un enjeu majeur pour les entreprises d’investissement, qui doivent se conformer à un cadre réglementaire strict tout en veillant à optimiser leurs performances. Pour ce faire, il est indispensable de mettre en place une politique de gestion des risques adaptée, d’investir dans des outils technologiques performants et de sensibiliser l’ensemble du personnel aux enjeux liés à cette problématique.