Vous avez été appelé à la succession. Mais vous avez tardé à prendre position et vous souhaitez savoir si vous pouvez encore le faire. Sachez que pour chaque acte concerné par la prescription de succession, des délais légaux s’appliquent.
Selon la loi, un héritier a la faculté d’accepter la succession, d’y renoncer ou d’accepter à concurrence de l’actif net de la succession. L’héritier dispose d’une option successorale. Ce choix est encadré par un délai. L’hériter dispose en principe de quatre mois à compter de l’ouverture de la succession pour faire savoir sa décision au notaire et aux autres héritiers. Pour les décès survenus depuis le 1er janvier 2007, l’héritier a 10 ans pour prendre sa décision. Une fois ces délais passés, vous êtes réputé avoir accepté purement et simplement la succession. Pour conserver l’intégralité de vos droits, il est essentiel de veiller au respect des délais. Et lorsque l’option a été exercée par l’héritier par erreur, sa nullité pour vice de consentement peut être demandée en justice. L’action en nullité se prescrit en principe par un délai de 5 ans à compter du moment où vous avez connaissance de l’élément vous ayant induit en erreur.
Lorsque le défunt était marié, le conjoint survivant aura en principe des droits dans la succession. Ses droits vont varier :
Si le conjoint survivant a le choix, il a l’option entre la nue-propriété et l’usufruit. Mais si les héritiers lui demandent d’exercer son option, il dispose alors d’un délai de 3 mois à compter de la demande des héritiers.
Qu’il s’agisse d’une donation ou d’un legs, les libéralités qui dépassent la quotité disponible et portent atteinte à la réserve héréditaire peuvent être réduites par l’action en réduction. Dans ce cas, les héritiers disposent de 2 délais différents pour exercer cette action :
Selon la loi, il est possible de demander l’annulation d’un partage, notamment si un héritier apporte la preuve que l’accord a été extorqué par violence ou par tromperie. Selon les circonstances, le tribunal peut autoriser un partage successoral complémentaire ou rectificatif, et lorsqu’il a été oublié lors du règlement de la succession. Le délai pour agir est de 5 ans. Toutefois, il peut être réduit dans certains cas. Notamment pour la demande de complément de part en nature ou en valeur.